Tirez plus de la psychothérapie : Collaborez avec votre thérapeute
La décision de travailler avec un thérapeute n’est jamais simple, mais il y a des moments dans la vie où nous avons juste besoin de ce soutien émotionnel supplémentaire. Bien que nous ayons des êtres chers qui nous aideront à traverser des moments difficiles, il est souvent bon de demander l’appui d’un professionnel moins partial lorsqu’il s’agit de faire face aux défis émotionnels difficiles de la vie.
De nombreuses personnes qui suivent une thérapie ont de bonnes expériences.
Le patient se sent compris et bien soutenu par le thérapeute, qui utilise ses compétences pour faciliter le processus de découverte et de guérison du patient. Mais que faire si votre thérapie vous laisse frustrer ? Et si vous croyez que votre thérapeute ne vous “reçoit” pas ? Que faire si vous ne recevez pas le résultat escompté ?
Si votre thérapie ne se déroule pas bien, où est la responsabilité ? C’est avec toi ? Ou pourrait-il s’agir du type de thérapie que vous avez choisi ou même du thérapeute ? Quelle est la meilleure façon de parler de ces questions à votre thérapeute ?
Il n’est pas rare dans toute relation thérapeute-patient que le patient s’attende à ce que le médecin soit tout-sage et qu’il sache tout. Parfois, le patient suppose que le thérapeute s’occupera de tout et qu’il ou elle, le patient, doit simplement suivre les ordres du médecin. Il peut sembler plus facile de laisser le professionnel prendre les décisions concernant le traitement. En tant que patient, vous pourriez hésiter à poser des questions ou à exprimer vos préoccupations.
Le problème avec cette perspective est que les thérapeutes sont des êtres humains, et donc faillibles. La thérapie, par nature, est un processus subjectif, et le thérapeute ne peut que donner sa propre opinion, une opinion qui a été façonnée par la formation et l’orientation professionnelle du thérapeute, ainsi que ses expériences de vie.
Ainsi, en tant que ” consommateur ” de la relation thérapeutique, c’est à vous qu’il incombe en dernier ressort de veiller à vos intérêts et de participer activement à votre propre thérapie. Si quelque chose ne fonctionne pas bien pour vous, alors c’est à vous d’en discuter avec votre thérapeute.
Dans une situation thérapeutique idéale, le processus fonctionne parce qu’il s’agit d’une véritable collaboration avec le patient et le thérapeute qui travaillent ensemble en partenariat. Le patient participe avec le thérapeute à la détermination de l’orientation de la thérapie et à la prise de décisions concernant le déroulement du traitement. Le thérapeute est ouvert aux idées et aux préoccupations du patient.
Cependant, toutes les alliances thérapeutiques ne sont pas idéales. Les thérapeutes sont sujets à leurs propres préjugés. Par exemple, le thérapeute peut ne pas être capable de reconnaître quand il a une réaction problématique avec le patient. Pour retrouver le type d’objectivité qui soutiendra le patient, le thérapeute peut avoir besoin d’une rétroaction directe du patient, ou peut-être même de l’opinion d’une tierce partie : un thérapeute-consultant en qui les deux ont confiance. Il peut être intéressant de noter qu’il s’agit d’une démarche analogue à la recherche d’un deuxième avis en médecine.
Lorsque vous sentez que votre thérapie est hors cours, la première étape consiste à discuter franchement de vos préoccupations avec votre thérapeute. Aussi difficile que cela puisse paraître, n’oubliez pas que votre thérapeute n’est pas un lecteur d’esprit et qu’il ou elle ne sera pas en mesure de régler la situation si vous ne partagez pas vos préoccupations. En fait, un bon thérapeute devrait se réjouir de ce genre d’apport. Si le thérapeute est ouvert, vous devriez être en mesure de renégocier les règles de base de votre thérapie, et le thérapeute devrait être disposé à faire preuve de souplesse pour modifier son approche.
Bien sûr, la rétroaction directe va dans les deux sens et le patient doit aussi être réceptive aux commentaires difficiles du thérapeute. Le patient peut être réticent à accepter les évaluations diagnostiques ou les recommandations de traitement du thérapeute. Par exemple, ce genre d’impasse peut survenir lorsque le thérapeute recommande des médicaments en plus de la psychothérapie mais que le patient résiste à l’idée de prendre des médicaments.
Que ce soit le thérapeute ou le patient qui n’est pas ouvert à la rétroaction, que peut et devrait faire le patient ?
Le fait de s’éloigner ne résoudra pas nécessairement le problème, parce qu’il laisse le patient repartir à zéro avec un nouveau thérapeute ou sans le moindre soutien thérapeutique. Dans les deux cas, il faudra beaucoup plus de temps à la patiente pour atteindre ses objectifs. Une meilleure approche serait que le patient discute d’abord des options avec le thérapeute.
Si le thérapeute s’en tient à ses recommandations et que le patient n’est toujours pas d’accord, il existe une autre solution, à savoir que le patient quitte le traitement. Le couple thérapeutique pourrait décider d’inviter un autre thérapeute à se joindre temporairement à son travail de consultant. Il peut même être utile de choisir un consultant qui peut administrer des tests psychologiques ou neuropsychologiques. Le consultant travaillerait en collaboration avec le thérapeute et le patient afin de développer une vision plus fiable de la meilleure voie à suivre pour la thérapie du patient, leur permettant de sortir de l’impasse de la communication et de prendre une direction qu’ils peuvent approuver. Le consultant se retirerait alors et la paire de thérapeutes retournerait au travail comme d’habitude.
Si vous êtes en thérapie, vous et votre thérapeute avez déjà investi beaucoup de temps et d’énergie dans votre travail, et vous avez tous les deux le même but en tête: vous aider à atteindre vos propres objectifs de croissance émotionnelle et de guérison. Si et quand une divergence d’opinion sur le traitement survient, plutôt que de vous éloigner de votre thérapeute, il vaut habituellement la peine d’essayer de trouver une façon collaborative d’aller de l’avant à nouveau.
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